L’estime de soi à l’adolescence !

Je me souviens qu’étant jeune, je me trouvais trop grosse (comme beaucoup de copines de mon entourage)

qui essayaient par tous les moyens de rentrer dans des jeans taille 34/36

Donc comme tout le monde, j’ai décidé de faire attention en premier à mon alimentation en achetant des produits

légers et de pourquoi ne pas associer ça avec un régime simple qui était de supprimer toutes les matières grasses

(cuire la viande sans rien et cuire les légumes à la vapeur)

Quand j’y pense, ce n’était qu’une très grosse erreur car tout ce que je mangeais en fait, n’avait plus aucun gout

et je me suis vite dégoûtée de tout !

L’adolescence et ses idées de perfection car en voyant tous ces mannequins dans les médias, on veut y ressembler par

tous les moyens (quelquefois l’excès peut faire vite tomber dans l’anorexie)

Les premières semaines (que je me souvienne) ont été marrantes car il y avait l’excitation du début mais avec le

temps, plus rien n’avait de goûts et c’était devenu comme de la survie et non du plaisir (je mangeais par obligation)

Au supermarché, ma mère m’achetait des yaourts 0% des fruits, des légumes…

A la maison, tout était rangé dans un placard qui m’était destiné et ma famille respectait ça, ce qui malheureusement

n’a pas duré bien longtemps car une de mes sœurs a commencé à se servir en sachant évidemment que c’était

important pour moi (mon objectif)

J’ai trouvé bizarre un jour, qu’il me manque des yaourts ou des gâteaux sans sucre mais en analysant les autres, je

me suis bien aperçu que quelque chose n’allait pas et ça m’a rendu énormément malheureuse !

Ma famille au lieu d’être compréhensive et de me soutenir, m’a tout simplement renvoyé la faute en me disant que ce

petit jeu avait assez duré et qu’il étant temps que tout ça cesse.

Que s’est-il passé dans ma tête à ce moment-là ?

J’ai été terriblement blessée et je suis tombée en larmes car on ne respectait pas mon choix, on m’avait volé mes

affaires et je n’avais pas le droit de vivre mon adolescente à ma façon.

Quand j’y pense aujourd’hui, je me dis que déjà faire un régime de cette manière, c’est du n’importe quoi et de plus à

14 ans mais le plus important dans cette histoire, c’est qu’à aucun moment je n’ai eu le droit de m’exprimer et de me

rendre compte par moi-même de ma bêtise.

Aujourd’hui je sais que si dès le début, j’avais parlé à ma mère de ce problème de poids, j’aurais eu peut-être des

conseils, on aurait pu peut-être partager ce moment !

Ce moment aurait pu devenir un moment agréable en famille et qui aurait pu apporter du positif…

Au lieu d’être un moment solitaire (je mangeais seule pour ne pas être tentée par autre chose)

ce qui a apporté du stress, de la tension et bien des larmes.

Tout ça montre bien, que ça ne sert à rien de vouloir faire les choses seul(e), il faut les partager,

demander de l’aide et ne rien faire avec sa santé seul(e).

Aujourd’hui, je parle d’une toute autre manière car je suis mère de 3 enfants et si ma grande voulait faire un régime,

j’aimerais la soutenir, l’aider et partager ce moment avec elle avec des conseils, des recettes adaptées

pour son âge, ses besoins et ses envies…

Respecter son choix, ne pas mettre des barrières et l’accompagner vers son objectif sans frustration !

Voici le livre sur la maladie de l’anorexie :

Isabelle Caro La petite fille qui ne voulait pas grossir

L'estime de soi à l'adolescence